Quand on parle de jazz à Yokohama, impossible de ne pas parler de Masaaki Hiraoka. Dans les années 1960, s'étant déjà imposé comme critique de jazz, Hiraoka se lance dans la politique, le divertissement et la culture, laissant sa marque dans chaque domaine. Il a exploré diverses branches du divertissement traditionnel japonais, telles querokyoku(chanson narrative),shinnai(théâtre musical traditionnel),kayokyoku(Pop japonaise),enka(ballade traditionnelle),rakugo(narration) et performance de rue. En tant que critique, Hiraoka a laissé derrière lui un nombre impressionnant de livres, dont la plupart suivaient un style, le «style Hiraoka», un style littéraire distinct composé d'un rythme inspiré du jazz. Ce n'est pas un huit temps régulier, mais une improvisation passionnée et extravagante. Il a bien sûr exploré de nombreux jazzKissa(cafés) —des cafés dédiés à la musique jazz et appréciés pour leur atmosphère morose et nostalgique — notant les différences entre les enceintes JBL, Altec et Tannoy.

Un endroit où il est retourné à maintes reprises était Downbeat à Noge. Montez les escaliers pour atteindre les portes du café Noge. Les cabines rouges et noires approuvées par Hiraoka remplissent le petit espace et le haut-parleur Altec A7 est intégré à l'arrière. Il y a aussi des sièges de comptoir confortables où le propriétaire de deuxième génération vous servira une tasse de café. Ou si vous préférez, un whisky ou un cocktail. Si vous êtes seul, optez pour un siège de comptoir. De cette façon, vous serez à une distance parfaite de l'Altec, nommé la «Voix du théâtre» pour son son de qualité supérieure, où vous pourrez vous asseoir et profiter d'une nuit contemplative à Noge. C'est un café célèbre, aimé par l'homme qui aimait le jazz.

Le jazz ne ressemble vraiment à aucun autre genre. Parfois un produit non scénarisé du moment, la musique jazz capture l'essence de la vie à travers l'inspiration et l'improvisation. D'autres fois, il est sujet à des heures de peaufinage et d'innombrables répétitions avant d'atteindre la perfection. Il y a du free jazz et du jazz progressif, du jazz de la culture pop et du jazz contemporain complexe. Ce que l'on considère comme du «vrai» jazz reste une expérience subjective finalement aux auditeurs et aux musiciens du monde entier de décider. Pourtant, par où commencez-vous?

Peut-être que la réponse réside dans les étagères interminables d'un ancien magasin de disques. Passer au crible de telles étagères remplies de standards de jazz et d'innombrables techniques de performance, écouter, analyser et écouter à nouveau jusqu'à ce que les chansons d'autrefois prennent vie dans leurs formes modernes - c'est ainsi que vous entendez vraiment la musique du jazz. Bien que Disk Union ait des emplacements dans tout le pays, son Yokohama Kannai, situé dans la ville historique de Bashamichi, se démarque comme le reflet du lien profondément enraciné de la ville avec la culture du jazz. Ici, vous pouvez écouter à la fois des CD et des vinyles tout en fouillant dans les classiques incontournables et les joyaux rares du magasin. Le jazz, après tout, concerne autant la découverte que l'expérience auditive. Visiter Yokohama, la ville qui a mené l'incursion du Japon dans la scène du jazz, en est un rappel.